#challengeAZ : F comme Fanfare

Origines

Le 14 juin 1903, dernier dimanche de la fête-Dieu, monsieur Julien, curé de Saint Just Malmont (Haute-Loire) offre aux chantres paroissiaux le traditionnel repas pour clore les festivités. Pendant ce repas, un groupe d’amis parle de la création d’une société musicale moderne. Parmi ces amis, mon arrière grand-père Pierre Lagrevol (1874-1955), employé de commerce dans la passementerie. Il est à cette date, marié avec Marie Célestine Alexandre (1874-1961) et père de 2 filles, 5 autres enfants suivront dont ma grand-mère paternelle. Pierre est déjà à l’origine de la création d’un cercle où on vient à peu de frais jouer aux cartes ou au billard. Ce premier succès et les nombreux encouragements reçus participeront à la création de cette société musicale.

Premiers pas

Avec l’appui financier de M. Moulin, riche industriel dans la passementerie et patron de Pierre, la société se dote d’un local, bancs, pupitres…

Dans un premier temps, des cours de solfège sont donnés à un rythme de 3 cours de 2 heures par semaine. Les progrès furent tels que pour la Toussaint, le groupe décida d’acheter tous les instruments nécessaires et pour pâques 1904, eut lieu la première représentation publique.

L’harmonie rubanière était lancée.

Pierre Lagrevol juste à la droite du prêtre (photo personnelle)

Pierre Lagrevol juste à la droite du prêtre (photo personnelle)

Évolution de l’harmonie

Sous la présidence de Pierre Lagrevol, l’harmonie pris de plus en plus d’ampleur et fut appelée pour donner régulièrement des concerts. Il y eu bien sûr la guerre de 14-18 qui verra le décès d’une quinzaine de musiciens dont les 2 fils de M. Moulin, François et Théodore. Mais le nombre d’adhérents ne s’arrêta pas. Les jeunes musiciens en age de partir au service militaire, pouvait profiter de leur expérience pour intégrer la musique militaire.

En 1924, l’harmonie est à son apogée avec environ 60 musiciens.

1924 : Pierre Lagrevol se trouve juste derrière le jeune tambour (photo personnelle)

1924 : Pierre Lagrevol se trouve juste derrière le jeune tambour (photo personnelle)

Le déclin

La 2ème guerre mondiale amena, elle aussi, son lot de mauvaises nouvelles, À la libération, une nouvelle organisation fut mise en place. De nombreux sociétaires commencèrent à quitter l’harmonie rubanière, soit en raison de leur age, soit du départ de Saint Just Malmont pour rejoindre des villes en plein essor industriel… Les nouveaux musiciens décideront aussi de changer de répertoire. C’est dans ces années là que Pierre Lagrevol laissera la présidence à Joseph Frappa.

En 1954, jour de la Saint Cécile, patronne des musiciens, est organisé le cinquantenaire de l’harmonie rubanière, pour l’occasion, tous les anciens sociétaires seront invités et une médaille d’argent attribuée par le ministre compétent, fut remis aux sociétaires qui ont donné plus de 25 ans au service de la société musicale.

1954 : Pierre Lagrevol est le 7ème en partant de la gauche du premier rang (photo personnelle)

1954 : Pierre Lagrevol est le 7ème en partant de la gauche du premier rang (photo personnelle)

Pierre Lagrevol décèdera l’année suivante. Il ne verra pas la disparition dans les années 60 de l’harmonie.

Je laisserai le dernier mot à mon arrière grand-père qu’il a écrit dans le journal local pour le cinquantenaire :

Pour clore cet exposé, nous croyons avancer, sans crainte d’être démentis que la musique est une fée merveilleuse et bienfaisante, capable tout aussi bien de chanter nos triomphe et nos gloires, de galvaniser nos énergies, tout comme de bercer nos douleurs et nos peines dans nos rythmes variés et enchanteurs.

« La musique est un bienfait des dieux. »

3 réflexions sur “#challengeAZ : F comme Fanfare

    • Je ne suis pas chez moi aujourd’hui. Je regarderai avec mes info où est le lien entre ces 2 branches. Je vais reparler de cette famille mardi, j’aurais sûrement plus de renseignements d’ici là

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