#ChallengeAZ : X comme DeuX déménagements

Claude Samuel, après avoir vécu pendant environ dix ans à la Rullière, décide de déménager pour revenir habiter sur la commune de Saint-Ferréol d’Auroure. Plusieurs raisons semblent être à l’origine de ce déplacement, comme se rapprocher de ses frères et sœurs ou pour sa nouvelle activité professionnelle ou pour se rapprocher des villes industrielles en pleine expansion comme dans la vallée de l’Ondaine ou dans le bassin stéphanois.

Le Bourgeat

D’après l’acte de décès de sa fille, Catherine, du 5 juillet 1880, on sait que Claude et sa petite famille sont domiciliés sur la commune de Saint-Ferréol mais aucune indication précise ne permet de situer leur maison. C’est le registre du recensement de 1881 qui nous apprendra, qu’ils habitent au lieu-dit le Bourgeat. Quelques années auparavant, son frère Mathieu avait habité ce lieu avant de déménager à Auroure, village qu’il habite en 1881 et qui se trouve à quelques centaines de mètres du Bourgeat. Mathieu n’y restera pas longtemps après l’arrivée de son frère, il s’installera non loin de là, sur la commune de Saint-Just-Malmont dans le hameau de la Bruchères.

Le Bourgeat est un petit lieu-dit composé de 5 maisons. Il est situé à un peu plus de deux kilomètre du centre-ville de Saint-Ferréol.

Le Bourgeat

Le Bourgeat (Google Maps)

 

En revenant sur Saint Ferréol, Claude Samuel semble avoir abandonné les travaux agricoles pour se concentrer, uniquement, au métier de cloutier. Sur tous les actes de l’état civil où il apparait à partir de 1880, cette activité professionnelle sera la seule à être mentionnée.

Si Saint-Didier est une ville importante dans l’industrie de la passementerie, Saint Ferréol est la référence pour la clouterie. De nombreux marchands et cloutiers y sont installés. En se rapprochant des marchands, Claude s’évite beaucoup de fatigue car le transport des tiges de fer à l’aller et des clous au retour se fait souvent à dos d’homme.

Sur l’acte de naissance de sa fille Maria, en 1881, l’officier de l’état civil indique que Claude Samuel habite à Auroure. A-t-il changé de lieu d’habitation ? J’en doute car les deux témoins qui l’accompagne Pierre Bernard et Mathieu Moulin habitent tous les deux au Bourgeat.

Parmi ses voisins, on retrouve Jean Baptiste Lagrevol qui est un grand-oncle de Pierre Lagrevol. Cette proximité, surtout dans un lieu si peu peuplé, semble confirmer que mes deux arrière-grands-père, Étienne Samuel et Pierre Larois se connaissaient bien.

 

La Côte

Claude Samuel ne restera pas longtemps au Bourgeat puisqu’en 1884, pour la naissance de son dernier fils, Jules, il habite une petite maison au lieu-dit la Côte.

La Côte

La Côte (Collection personnelle)

 

Cette maison se trouve sur la route nationale 88, qui relie Lyon à Toulouse puis l’Espagne plus précisément, la route permet d’accéder rapidement à la commune de Firminy où habite la sœur de Claude, Marie, et son frère, Joseph. Claude a-t-il travaillé dans les usines métallurgiques ou à la mine. Aucun document ne va dans ce sens, par contre ses fils n’hésiteront pas à descendre dans cette vallée de l’Ondaine faire leur journée de travail.

De l’autre côté, la maison se trouve juste à la sortie de Saint-Ferréol. En une dizaine de minutes de marche, il se retrouve au centre-ville. Ce qui lui permet d’être encore plus proche du marchand cloutier pour qui il travaille : Hugues Alexandre.

Pour la première fois, Claude va se retrouver dans un lieu où vivent plusieurs cloutiers à plein temps. La solidarité professionnelle, pour ce dur métier, lui a sûrement permis une entraide pour les trajets chez les marchands. En 1886, lors du recensement, on apprend que son fils ainé, Étienne, est lui aussi cloutier.

Cette maison de la Côte sera la dernière demeure de Claude, il y restera pendant plus de vingt ans. Sa femme Marie Louise Barret, elle y restera presque quarante ans. Pour mon grand-père, cette maison restera pour toujours « la maison de la grand-mère de Saint-Ferréol d’Auroure ».

 

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